À propos
Des chaussettes dépareillées aux pieds, un foulard multicolore autour du cou, des bracelets colorés au poignet ! Amandine Chelon est une femme haute en couleur. Souriante, sensible, elle mène une vie d’artiste, qu’elle forge dans son atelier niché dans le quartier de Kérity, à Paimpol (Côtes-d’Armor).
Potière, elle pétrit, malaxe et sculpte la terre avant de sublimer ses créations à partir d’une technique d’émaillage japonaise nommée raku. Tout un art !
Son histoire
Passionnée, elle ne compte pas ses heures. « Je travaille beaucoup car il n’y a que comme ça que ça marche, souligne-t-elle. Je pense que je ne suis qu’au talon de ce que je peux faire, alors je continue. »
Aujourd’hui, cette vie d’artiste semble être une évidence. Amandine propose même des stages à celles et ceux qui veulent découvrir la technique du raku. Pourtant, il y a quelques années, son rythme de vie était radicalement différent.
« J’ai vécu longtemps en région parisienne. J’exerçais comme agent immobilier, à Clamart », confie Amandine. Un job qui lui plaisait mais qui ne la comblait pas pour autant. « J’ai débuté un peu par hasard, à un moment de ma vie où il fallait que je trouve un travail, retrace-t-elle. Je gagnais bien ma vie, le contact avec les personnes était super, mais il manquait quelque chose. »
Un coup de coeur pour la Bretagne
Le déclic survient lors d’un séjour en Bretagne. « J’étais venue voir des amis à Plouha et nous sommes allés à Paimpol. Dès que j’ai posé le pied près du port, j’ai eu un coup de foudre que je ne pourrais pas expliquer », pétille encore Amandine.
La vie étant parfois bien faite, sa sœur et son beau-frère décident dans la foulée de venir s’installer à Paimpol. Il n’en fallait pas plus pour la convaincre.
Elle quitte son emploi, vend sa maison et fait ses valises. En 2011, elle entame une nouvelle vie. Ce n’est pas la première fois qu’Amandine change de cap. Originaire de Casablanca, au Maroc, elle a longtemps bourlingué. Comédienne, elle a prêté sa voix à la version française de la série My little pony. Elle a aussi travaillé pour la radio Superloustic.
Et la poterie dans tout ça ? « C’est un art qui m’a toujours séduit. Je me souviens, à 25 ans, j’ai acheté une théière raku. Je l’ai souvent regardé en me disant qu’un jour, je ferai ça », se souvient Amandine.
Un sens à sa vie
Elle vit désormais de la vente de ses œuvres. Elle ne roule pas sur l’or, mais elle a trouvé un sens à sa vie. « Ici, j’ai appris à déconsommer, s’amuse-t-elle. Le principal, c’est d’être en accord avec soi-même. » L’art du raku fait souvent référence au Raku au plaisir, au confort ou encore à la sérénité. À Paimpol, Amandine semble avoir trouvé les trois. Il ne lui reste plus qu’à combler son envie de partager son art.
Remerciements à Charles Drouilly, Ouest France pour ce magnifique article !
Faire un stage avec Amandine
Outre l’occasion de découvrir un endroit lumineux et chaleureux, certains visiteurs de l’atelier en profitent pour valider leur envie de faire un stage avec Amandine.
»Pendant ces stages, je veux transmettre la magie du raku qui veut dire – Joie, Bonheur et Spontanéité ! Je veux que l’on se sente bien ensemble, que chaque stagiaire trouve confiance et reparte avec de jolies créations, même s’il est néophyte ! »
Les stages qu’elle propose se déroulent sur 4 jours et accueillent 2 personnes maximum à la fois.